La réputation des vins de Bourgogne n’est plus à faire ! Elle repose sur un terroir unique, des cépages nobles, un savoir-faire ancestral et une production limitée. Ces vins sont recherchés car ils sont rares : la Bourgogne ne représente que 3% du vignoble français.
Premières traces de vinification en Bourgogne
Des origines géologiques à l’Antiquité
L’histoire des vins de Bourgogne débute bien avant l’arrivée des hommes, il y a 250 millions d’années. La région était alors recouverte d’une mer chaude et peu profonde, laissant derrière elle un sol riche en calcaire et en marnes, idéal pour la culture de la vigne. Le calcaire retient l’eau et régule la température de la terre. Cette roche sédimentaire apporte aux vins ce côté minéral tant apprécié.
Les premières traces de vinification en Bourgogne datent de l’Antiquité. Les Romains, grands amateurs de vin, implantent la vigne dans la région dès le 1er siècle après J.C. Ils contribuent au développement du vignoble et à la diffusion des techniques de vinification. Le vin va alors peu à peu remplacer la bière celte.
Le Moyen Âge : l’essor du vignoble
Le Moyen Âge est une période faste pour le vignoble de Bourgogne. L’Église catholique joue un rôle important dans son développement, à travers les monastères qui possèdent de vastes domaines viticoles. Le vin a un rôle politique à cette époque en participant grandement à la notoriété des cités. Les moines, avec leur savoir-faire et leur rigueur, contribuent à l’amélioration de la qualité des vins. Ils cultivent les vignes autour de leurs abbayes et mettent au point de nouvelles méthodes pour l’élaboration du vin, toujours utilisées aujourd’hui. Par ailleurs, chacun d’eux consomme en un quart de litre par jour.
L’apogée sous les Ducs de Bourgogne
La Bourgogne atteint son apogée au XIVe et XVe siècles sous la dynastie des Ducs de Valois. Grands amateurs de vin, ils font de la Bourgogne une région viticole de renommée internationale. Ils encouragent la production de vins de qualité et définissent des règles strictes de production. Nicolas Rolin, fils de Philippe le Bon, troisième duc de Bourgogne de la maison Valois, et son épouse, décident de créer un hôpital pour les pauvres à Beaune. Les hospices deviennent propriétaires d’un domaine viticole grâce à de nombreux dons.
Le XIXe siècle : une période de crise
Dès la Révolution française, la production de vin en France est affectée par le changement des personnes qui en ont la charge. Les paysans remplacent les membres du clergé et ne possèdent pas leur expertise en techniques de vinification. Le XIXe siècle est ensuite une période très difficile pour le vignoble de Bourgogne. La crise du phylloxéra, un insecte qui ravage les vignes européennes à partir de 1863, affecte durement la région. Les remèdes et traitements tentés pour éradiquer cet insecte sont vains et tous les plants sont arrachés.
La concurrence des vins du Nouveau Monde et l’industrialisation de la production de vin viennent aussi menacer le savoir-faire traditionnel bourguignon.
Le XXe siècle : renouveau et renaissance
Le XXe siècle est marqué par un renouveau du vignoble de Bourgogne. La création des appellations d’origine contrôlée (AOC) en 1936 grâce à des vignerons et parlementaires, permet de garantir la qualité des vins et de protéger leur typicité. Les vignerons bourguignons s’attachent à préserver leur savoir-faire et à produire des vins d’excellence.
Les vins de Bourgogne reconnus parmi les meilleurs
Aujourd’hui, les vins de Bourgogne profitent d’une renommée internationale. Ils sont appréciés pour leur finesse, leur élégance et leur complexité. La Bourgogne est une région dynamique et innovante qui continue à faire évoluer ses pratiques pour produire des vins toujours plus aboutis. L’histoire des vins de cette région est une longue et riche épopée, marquée par l’influence de l’homme et de la nature. Les climats, ces parcelles de vignes délimitées, se distinguent par le vin qu’elles produisent. Mais l’ensemble du vignoble de Bourgogne est unique. C’est une histoire de passion, de savoir-faire et de tradition qui se perpétue de génération en génération.